L’Amérique est-elle vraiment en train de faire une course avec les machines ?

Même si en Août le chômage touchait 7,3% , son plus bas niveau depuis cinq ans , cela était du principalement aux chômeurs qui ont jeté l’éponge et arrêté de chercher un emploi. Ainsi, au même moment, la proportion des américains au travail atteignit son point  le plus bas depuis des années.

Dans leur livre, Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee expliquent que cette tendance a commencé plusieurs années auparavant comme le montre l’image ci-dessous


Habituellement le chômage survient après la récession. Malgré plan de relance de Barack Obama, le taux en reste bloqué à 9 pour cent, comme si celui là n’avait eu aucun effet.

Comme explication , certains économistes avancent la faiblesse de la demande. Au contraire, on peut se demander si les lois économiques ne changent pas ? La croissance ne crée pas automatiquement d’emplois et la hausse des salaires ne suivent pas la hausse de la productivité. Les auteurs ont avancé l’idée que la technologie crée au moins autant d’emplois qu’elle n’en détruit, même si jusqu’à présent le bilan a été un plus net pour les emplois. Cependant les machines sont de plus en plus capables d’effectuer des tâches pour lesquelles les hommes étaient autrefois incontestés : jouer aux échecs , faire une traduction , parles, conduire une automobile , soigner , mener une procès, tenir la comptabilité d’une entreprise.

Les auteurs détaillent le processus silencieux de remplacement du travail des hommes par les machines qui expliquent pourquoi ce phénomène demeure le plus souvent discret .

En outre, ils ont montré l’inégalité des travailleurs en fonction de leurs compétences : les travailleurs les moins qualifiés ont connu une baisse de leur salaire et sont frappés par le chômage , alors que les travailleurs qualifiés sont apparus gagnants.

Dans un contexte où la production repose de plus en plus sur des machines , la part de PIB revenant au travail comparée à celle revenant au capital penche en faveur de ce dernier.

 

Les auteurs ont représentés le défi à relever comme ci-après :

  • Les technologies numériques vont continuer à s’accélérer.
  • Les compétences , les organisations et les institutions sont à la traîne .
  • Le capital privé ne va pas résoudre ce problème.

Ils suggèrent de changer radicalement l’éducation à tous les niveaux : grâce à la technologie , en encourageant la réplication à faible coût de meilleurs enseignements , les contenus et les méthodes , en favorisant la collecte de données pour créer des évaluations soutenant l’amélioration continue , en donnant aux écoles et aux établissements de formation l’impression d’être dans le jeu, enfin en investissant davantage.

Ils suggèrent aussi de développer entrepreneuriat : en réduisant la réglementation et la régulation en particulier au niveau local, en réduisant les taxes sur l’emploi et en découplant les bénéfices de l’emploi, en enseignant l’entrepreneuriat non seulement dans les programmes de MBA , mais partout ; en entretenant les plates-formes , les modèles et de nouvelles façons d’organiser le travail

Les nouveaux grands défis pour les entrepreneurs , les ingénieurs et les économistes seront d’inventer les compléments de main d’oeuvre, et non pas de remplacer la main-d’œuvre existante, en automatisation les tâches. Cela nécessitera un changement d’état d’esprit d’une vision d’économies d’échelle vers une mentalité de créateur.

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