L’acquisition de 13,9 milliards de dollars d’Electronic Data System (EDS) par Hewlett-Packard (HP) est qualifiée par le Gartner comme la plus grande acquisition de sociétés de services informatique de tous les temps. Après l’expérience difficile de la fusion avec Compaq, HP tire-t-il une nouvelle fois le diable par la queue ?

Après la fusion, les dettes rapportées au revenu sont montées en flèche. La Direction s’est concentrée sur le maintien de la valeur de part de capital en attendant le retour à la rentabilité des opérations. Selon le graphique ci-dessus, nous pourrions dire que la digestion de Compaq s’est achevée en 2004, l’année où Carlina Fiorina quitte HP.

Quels étaient les enjeux d’alors ?

En 2001, HP est très bon dans la fourniture de serveurs haut de gamme d’entreprise alors que la croissance du marché est tirée les sytèmes personnels. A ce moment-là, Dell dominait le marché et pouvait rivaliser sur ce segment avec IBM. Si Compaq était également un acteur de ce marché, il connaissait de gros problèmes dans ses opérations internes. HP a, avant tous les autres, entrepris les actions qui l’ont remis de nouveau dans le marché. Ces dernière années passée, c’est la division de systèmes Personnels qui a réellement tiré la croissance de la société.

En 2007, On peut dire qu’HP a réussi à dompter le Diable. Mais, les temps ont changé. IBM a vendu sa division des systèmes personnels à une société chinoise. Dell subit des difficultés qui poussent Michel Dell à prendre, de nouveau, les rênes de la société, et ce n’est pas seulement en raison des concurrents américains, maintenant la Chine fait partie du paysage. C’est cela qui a poussé IBM à vendre sa division des systèmes personnels et à développer une stratégie de services globale dont une grosse partie est située en Inde.

La vision métier est : « une stratégie globale des services informatiques ouvre l’accès à un grand marché avec des revenus stables et récurrents. De plus, cette stratégie tire la croissance de serveurs d’entreprise haut de gamme face à des systèmes personnels de bas de gamme et moyens de gamme moins appropriés aux Datacenters ».

L’étape suivante est le « cloud computing« . L’offre d’externalisation est plus ou moins limitée à de grandes entreprises capables de gérer des contrats globaux pour rationaliser leurs opérations. Le concept de « cloud computing » traite la puissance de calcul comme de l’énergie. Elle peut être fournie partout comme une matière première. D’être connecter à un tel réseau de distribution est à la portée de petites et moyennes entreprises.

Être capable de rivaliser sur ce marché est la motivation réelle de l’acquisition qui peut déboucher sur un revenu consolidé de 38 milliards de $ dans des services derrière IBM avec ses 54 milliards de $.

Comparé à la fusion avec Compaq, cette fois-ci, HP doit débourser pour cela, ce qui signifie que les actionnaires vont attendre un ROI. D’autre part, HP adopte encore une posture de suiveur, non seulement dans sa position sur le marché, mais aussi dans la vision. À la différence des gagnants comme IBM ou Apple, HP n’est pas visionnaire. Ne serait-ce pas, l’unique défi que Mark Hurd devra relever, ces prochaines années ?

Qu’est-ce que les grandes sociétés peuvent attendre de cette concentration ? A la long terme, des améliorations significatives sur les serveurs haut de gamme peuvent avoir des impacts positifs sur le rapport coût/performance. Cela peut contribuer à améliorer la gestion des actifs de Système d’information. D’autre part, je ne suis pas convaincu que le « cloud computing » puisse amener des améliorations spectaculaires, puisque ces sociétés externalisent déjà des parties significatives de leurs opérations informatiques.

Mais indirectement, si les PME connaissent des améliorations dans leurs opérations, comme elles sont fréquemment sous-traitants de grandes sociétés, celles-ci verront des améliorations dans leurs activités.

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