Il m’arrve, de temps en temps, de lire le blog d’Yves Caseau qui est consacré aux questions de l’organisation des entreprises : notamment il essaie d’identifier les leviers d’optimisation appropriés, et évalue les modèles qui permettent de valider l’efficacité des contrôles. Engagé dans la réflexion sur l’Architecture d’entreprise, prise par la dimension de l’organisation, Y Caseau a déjà identifié 5 leviers pour rendre plus efficace l’organisation :
* Les réunions
* la hiérarchie
* la structure matricielle
* le lean
* les compétences

Est-ce que la complétude de cette la liste est acquise ? Rien n’est moins sur ! Quoique quelques personnes pensent que l’organisation est beaucoup moins importante que la stratégie, ce point mérite d’être correctement étudié car sans une organisation performante il est difficile de réaliser une stratégie. Cest en substance le message des architectes d’entreprise.

Pour l’entreprise, cette discussion débute dès la création. Coase et Williamson ont établi qu’une société apparaît lorsque le coût interne de transaction est inférieur à celui du marché, basé sur les prix et les contrats.

Au début, les investisseurs choisissent des sociétés munies d’un modèle économique qui ait une chance de passer les premiers obstacles. Si le savoir-faire des créateurs d’entreprise s’accroît, les années suivantes ne sont pas sans péril. Notamment, il est difficile de conduire la croissance en préservant la rentabilité car, cela survient au moment où les sociétés perdent les qualités qui ont fait leur succès initial : réactivité, flexibilité, agilité. Soudainement, les coûts cachés dépassent le bénéfice.

À ce point, la plupart de facteurs de clefs adéquats concernent l’organisation des entrerises qui est le sujet de ce billet.

Le point de vue de théorie des jeux permet d’identifier les conditions qui mènent le jeu à un équilibre. Y Caseau dans un de ses billets, explique que, selon des modèles de jeu organisationnels, il peut exister 3 états :
* jeu stable lorsqu’un équilibre de Nash est atteint
* jeu au chemin divergent, appelé aussi la guerre
* jeu au chemin chaotique lorsque l’équilibre est difficile à atteindre

Le premier état est rencontré rarement car les conditions sont très fortes, alors que les régimes de rupture sont relativement fréquents.

Le deuxième point de vue d’analyse est celui des systèmes et de l’information. Il étudie comment les informations circulent entre les unités organisationnelles. Particulièrement, Y Caseau étudie les réunions comme canaux d’information. Il prend la latence, la sortie, des réactions, la perte et la qualité comme indicateurs pour modéliser comment l’information se diffuse au sein de l’organisation de l’entreprise.

Si nous considérons que les canaux de communication sont des appuis naturels pour les processus de communication, pourquoi pas étendre cette vue aux processus métier, les considérant comme un processus de communication particulièr. Alors, l’étape suivante serait d’identifier comment les processus métier sont connectés au sein de l’organisation de l’entreprise et d’identifier les indicateurs pertinents.

Aujourd’hui, Les pratiques de BPM ont mis au point des méthodes pour simuler l’exécution de processus. Avec un tel concept, la même approche peut être mise en œuvre pour l’exécution de l’organisation de l’entreprise. Cela ouvre la porte à la conception de nouvelles méthodes qui permettront de valider le volet « organisation » de l’architecture d’entreprise.

Traditionnellement, les sociétés ont été observées du points de vue interne, cela a occasionné beaucoup de papiers sur les leviers que peuvent constituer la culture, la connaissance et la foi pour mettre les entreprises en mouvement.

Mais, avec ces nouveaux modèles, les analyses seront capables de capter le véritablement comportement de l’entreprise en tant qu’organisme et permettront de découvrir comment, lorsqu’il change, les impacts sur la culture, la connaissance et la foi. C’est plus ou moins le type de changement que la théorie d’Hawthorne a apporté à la sociologie des organisations.

Cela peut aboutir à éténdre notre capacité de transformer les entreprises et les métiers.

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