Dans mon billet précédent, j’ai argumenté le point de vue
que la Stratégie des SI stratégie avait pour but de réaliser l’alignement avec le métier, mais
devait s’appuyer sur une vision forte du rôle du SI dans l’entreprise.
Dans ce billet, je me propose d’aborder les sujets de la vision du SI et de la DSI, de son utilité et de la manière de la créer en regard de la Stratégie.
Malheureusement, dans un contexte de Marché, rares sont les situations où ne pas bouger est la meilleure Stratégie. En effet, les parties prenantes de l’entreprise sont fréquemment confrontées à des externalités qui questionnent directement les modèles d’affaire. En outre, les entreprises subissent une pression interne lorsque, par exemple, elles connaissent une mauvaise performance dans certains
domaines opérationnels.
Il en va de même pour les SI et les technologies, si l’on choisit de ne pas changer dès lors que l’environnement environnement se transforme. On se retrouve rapidement rapidement hors du Marché, ou bien en risques.
Par exemple, prenons l’objectif stratégique suivant pour l’entreprise: «faire 30% du chiffre d’affaire de la société avec le nouveau modèle de business XXX ».
Le plan stratégique peut comprendre:
1. cibler des clients pour ce modèle business
2. concevoir et proposer des offres de conversion compétitives qui tiennent compte de la position actuelle de la clientèle
3. préparer le processus de production et de livraison conformément au niveau de qualité attendu
Toutes ces points interpellent le SI de l’extérieur:
1. La gestion des segments de clientèle doit elle être interne ou externalisée? Quelle est dans chaque cas la bonne manière d’acquérir une solution et de l’intégrer ?
2. Comment publier les offres: les canaux, les prix, la contractualisation
3. La production et la livraison doivent elles être sous-traitées ou internes ? dans chaque cas cquelle est la meilleeur manière d’acquérir une solution et de l’intégrer?
Ensuite, on évalue l’nterne: le niveau de couverture du SI, la qualité de service, la richesse fonctionnelle, les risques métiers et technologiques. Une fois cela fait, on régle les objectifs afin de combler l’écart et d’identifier dans quelle mesure de mauvais résultats peuvent être une faiblesse pour atteindre les objectifs extérieurs.
Pour chaque objectif, on définit plusieurs scénarios de plan d’action: un scénarios préféré et des scénarios alternatifs.
C’est l’approche pour les parties prenantes des BU. Une fois le même travail fait pour les autres parties prenantes, on obtient un réseau d’objectifs et des plans d’action interreliés. Mais ce n’est pas encore
une stratégie IT.
La dernière étape est la prioritisation qui permet au management de sélectionner ce qu’il désire entreprendre, conformément à un niveau donné de ressources.
Le choix des objectifs tire l’ensemble des plans d’action liées à travers le réseau stratégique. C’est cela la Stratégie des SI. Mais elle ne suffit pas à créer une vision de l’IT au sein de l’entreprise. La vision stratégique métier est plus ou moins un ensemble de business model avec quelques
indications sur la façon de les mettre en oeuvre.
La vision de l’IT produit en fin de compte le long terme, les orientations de valeur : établir si l’IT est essentiel ou non à certains aspects des affaires de l’entreprise, établir si le rôle de l’IT est d’être un fournisseur interne de services administrés, établir que les services essentiels ne doivent pas être sous-traités, établir si l’IT fournit des outils pour les métiers des entreprises à qui revient le choix de les utiliser, ou bien d’établir que l’exécution des processus métiers en dépend fortement.
La vision IT rassemble les objectifs fondamentaux qui varient faiblement entre les différentes sessions stratégiques. Elle contribue à maintenir la cohérence dans les actions entreprises tout au long de leur cycle de vie.
Il arrive que consécutivement à un cycle stratégique, il faille transformer la vision, cela doit néanmoins rester une décision exceptionnelle.
Une vision IT solide est un facteur critique de succès pour la stratégie IT et permet de se prémunir contre le balancier stratégique qui peut mettre en danger les compétences et les savoir-faire de la DSI.