J’ai assisté à l’événement PARIS 2.0, la matinée du 25 septembre. Les sujets abordés étaient la génération digitale, les marques en réseau, le management 2.0 sous forme de tables rondes où les participants donnaient leur point de vue et leurs retours d’expérience. Ce fut un événement enrichissant notamment grâce à la diversité des points de vue, due à la diversité de secteurs d’activité, mais aussi à la diversité des métiers de chaque intervenant : manager, offreur de service, communicant, technicien,…



La génération digitale

  • C’est une génération TPMG (Tout Pour Ma Gueule) pour laquelle l’identité est essentielle, une identité est construite sur la base des gens que l’on connaît et des groupes sociaux auxquels on contribue
  • Pour déterminer cette génération, la culture est plus importante que le critère de tranche d’âge
  • C’est une génération connectée où l’on fait les choses tout de suite
  • Elle aime l’expérimentation, notamment des émotions
  • Elle a un rapport social à la connaissance, celle-ci doit avoir une utilité pour le groupe
  • Elle mélange tout
  • Elle est porteuse d’une opportunité de cross over générationnel, en revanche elle remet en question l’autorité du manager traditionnel, et la substitue à une exigence de valeur. De même elle remet en question les règles en les soumettant à la question d’utilité.
  • Chaque membre de cette génération se vit comme un héros local, en recherche de sens, il en résulte une génération en colère. Cela répond aussi à l’évolution de l’économie telle que définie par Xavier Contesse : (1) consommateur passif (2) Self service (3) Do it yourself (4) Co design (5) Co construction. Nous passons du stade 4 au stade 5.
  • Néamoins chacun est immergé dans une chaîne où chacun est le consommateur de l’autre.

 
Marques en réseau

  • La Poste : mise sur le capital confiance avec, comme usage, le tiers de confiance, c’est à dire sécuriser les transactions entre agents, et l’innovation.
  • Sun : animation de la communauté des développeur, personnalisation pour établir et pérenniser la confiance, valeur basée sur l’usage : passage de la valeur perçue à la valeur prouvée. Il reste des questions sur le ROI qui est difficile à établir, le changement d’échelle de temps, annuel, voire pluriannuel, les contacts physiques restent indispensables.
  • Sinequa : en moyenne 14 applications différentes utilisées par personnes. le Web 3.0 amène une contextualisation des information. la cybersphère est composé de la technosphère qui engendre les groupes et les communautés et la néosphère qui vise à distribuer une partie des responsabilités. Le Web 2.0 revient à une création partagée de l’information, mais est-ce que la vision est toujours partagée ? Dans un monde Web 1.0, comme dans un orchestre, le premier violon partage la vision avec le chef d’orchestre, sinon cela ne fonctionnerait pas. Finalement, se pose la question du rôle de l’entreprise comme captation de valeur.
  • Cap digital : le projet Web 2.0 se fait en 2 phases : (1) phase d’établissement et de négociation de la participation (2) phase d’initiatives qui mettent en valeur les acteurs. Le Web constitue un champ de distorsion de la réalité, de plus en plus immatériel. Se pose alors les questions de droit d’auteur et de viabilité du numérique, ainsi que celle des brevets : brevetage du vivant, méthodes marketing.
  • Conclusion : On parle de jeux serieux, de réalité alternative, de réalité augmentée, de contenu généré par les utilisateurs. le Web 2.0 est une promesse et les gens recherchent une promesse.

Management 2.0
Si l’on prend les critères qui définissent une entreprise en réseau, Al Quaida y répond parfaitement.

  • Areva : l’objectif de la KM est de réactiver un savoir-faire d’il y a 10 ans. Certains disent que « Dieu a créa le monde en 6 jours, mais il n’avait pas de base installée ». Le management par objectif est un frein au 2.0, car les gens sont concentrés sur leurs objectifs.
  • Schlumberger : a établi le critère de Return on Attention car dans le 2.0 la valeur passe de l’interaction à l’attention. Ce critère est : ROA = Productivité x Population x Valeur
  • Il y a souvent une dissonance entre management et marketing, notamment les messages vers les clients et les employés et le comportement réel de l’entreprise.
  • Dassault : il est nécessaire de fournir aux collaborateurs une plate-forme intégrée et personnalisée. Une bonne collaboration provient d’un dosage équilibré d’IT, de R&D et de communication interne. Un client satisfait est un client qui a réussi son expérience avec son produit. La CRM actuelle ne répond pas à ce critère est n’est pas Web 2.0. « S’occuper de ses employés, c’est s’occuper de ses clients » (Tony Hsieh).
  • AG2R la Mondiale : les sites pour assurance n’ont pas rencontré de réussite flagrante. AG2R a misé sur l’innovation participative en collectant et traitant les idées de tous les employés. Cela a généré des résistances de certains managers, interpellés car n’ayant souvent pas eu l’idée avant.

A la suite de cette matinée, je me suis souvenu que ces nouveaux usages proviennent des nouvelles entreprises, composées par la travailleurs du savoir, avec l’idée de stimuler la créativité. En fonction des domaines d’activités et des secteurs, quels réels impacts (immédiats) ont ils sur la chaîne de valeur ? Massivement ce sont des gens de la comm – interne et externes – qui portent cette vision, qu’en pensent ou bien qu’en peuvent penser les managers ?

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