Ne voulons-nous tous pas mettre en œuvre des réponses simples et rapides à nos questions stratégiques ? Pas seulement à cause de la contrainte de délai de commercialisation des produits, mais aussi, parce que cela accroît la  visibilité sur la valeur que nous apportons à nos entreprises. Nous avons passé beaucoup de temps à lire, à parcourir les tweets, à observer les médias sociaux, à discuter avec les fournisseurs, à assister à des conférences pour trouver les bonnes idées adaptées à notre cas. Lorsque nous en avons identifiée une, nous essayons de la mettre à côté d’une ancienne idée pour voir comment elles s’intègrent, à la manière d’un jeu de lego. Souvent, elle ne convient pas. Alors, nous stockons l’idée pour un usage ultérieur, lorsque nous trouverons une nouvelle qui va permettre de réaliser l’ensemble du montage.

Si elle convient, nous faisons une analyse de rentabilisation et nous nous mettons en quête d’un sponsor pour ce qu’il promet d’être un projet révolutionnaire pour notre entreprise. A partir de maintenant, il ne fait aucun doute que notre expérience est adaptée pour mener le projet à une réalisation réussie, sinon ce serait une autre histoire.

Le stade où un ensemble d’idées constitue une solution d’entreprise innovante, est très difficile à atteindre pour de nombreuses raisons étudiées et connues par les chercheurs en gestion. Selon les promesse du projet, certains utilisateurs peuvent accepter des inconvénients en regards des avantages, ce qui les obligent à changer leur mode de travail.

Cela décrit un processus classique de changement qui accompli sa mission pour le mieux. En fait, les entreprises sont plus pressées et souvent utilisent la méthode copier coller pour trouver et mettre en œuvre des réponses aux enjeux stratégiques. Pourquoi ce qui est bon nos concurrents ne serait-il pas bon pour nous ? Nous ne sommes pas pire n’est-ce pas ?

L’étude réalisée par CA sur l’échec des projets souligne que la plupart du temps l’échec provient d’un périmètre erroné ou d’une mauvaise estimation, en dépit d’excellentes méthodes de gestion de projet. Cela conduit à des dépassements  budgétaires et à l’arrêt des projets. D’autres papiers du magazine CIO invoque un périmètre erroné, en particulier lorsque les organisations essaient de copier coller des solutions externes et coupent certaines parties du périmètre  pour des raisons budgétaires, sans vraiment comprendre les impacts.

Au fur et à mesure que le métier des entreprises devient complexe, les Directions métier perdent une partie de leur expertise au bénéfice des éditeurs de logiciels, des développeurs et des consultants. Leur responsabilité est davantage de comprendre comment leurs clients se comportent et comment le contexte métier va évoluer, plutôt que de définir la meilleure réponse aux enjeux stratégique. Cela devrait appartenir à une équipe multidisciplinaire incluant des experts en entreprises (consultants), des éditeur de logiciels, des développeurs, des intégrateurs informatiques, des utilisateurs métiers finaux, des analystes, des organisateurs.

Les temps ont changé. Lors des changements complexes, personne ne peut avoir une vision complète. Tous les intervenants doivent travailler ensemble pour réussir. C’est un facteur critique de succès pour obtenir le bénéfice des innovations.

Une pratique d’architecture d’entreprise permet d’établir et de maintenir une collaboration efficace entre toutes les parties prenantes au moyen des points de vue. Le cadre d’Architecture permet de lier les exigences nouvelles à celles déjà existantes, et de rendre les impacts plus évidents. Années après années, le référentiel d’exigences s’étoffe et permet d’améliorer la capacité des entreprises à choisir des solutions métier conformes en particulier lorsque l’idée initiale provient d’un processus de copier-coller.

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