Le mois dernier, j’ai assisté au colloque de la Fondation Cigref sur l’innovation numérique pour la transformation des entreprises. Je ne vais pas vous répéter une histoire que vous pourrez écouter ici : 2e colloque. Je voudrais simplement en souligner quelques moments.
Françoise Mercadal-Delasalles, Directeur des ressources humaines de la Société Générale, décrit comment la stratégie actuelle de la banque, basée sur l’innovation et sur le tissage d’une nouvelle relation avec ses clients, est en ligne avec les objectifs de recherche de la Fondation Cigref qui veulent montrer comment les usages des technologies de l’information soutiennent l’innovation au sein des entreprises . J’ai également noté une autre similitude : la culture internationale forte de la Société Générale et de la Fondation Cigref qui peut prétendre au rang d’organisme international de premier plan sur sur les technologies de l’information.
Taobao.com, leader chinois dans le commerce électronique, vient d’entrer dans le top 100 des entreprises ayant la plus grande valeurdans le monde des sociétés non cotées. Lu Peng, son vice-président, a livré son histoire impressionnante. J’ai eu l’occasion de discuter avec lui sur ses chiffres formidables. Si nous regardons au-delà de l’indicateur de la taille de l’entreprise, nous découvrirons bientôt que la Chine est à la première étape de l’e-commerce : «produire localement vendre localement ». Tout reste à construire pour les prochaines étapes qui sont «produire à distance vendre localement», en particulier une activité logistique capable d’acheminer les marchandises et les services jusqu’au consommateur.
Les professeurs XIE, TSUI et GUO ont fait des exposés qui pourraient être appliqués aux sociétés occidentales. Les questions ont porté sur « le support du top management, les compétences, l’organisation du département IT, le soutien des cadres intermédiaires», ainsi que sur les opportunités pour le « Knowledge Management » et sur une gestion des investissements technologique alignée avec la stratégie métier.
Thierry Gaudin a fait un exposé brillant sur les défis futurs de l’humanité, particulièrement la baisse de la biodiversité, le changement climatique, le vieillissement de la population occidentale, tout ce que les innovations devraient aider à maîtriser. J’ai eu le privilège d’avoir une conversation avec Thierry qui m’a expliqué que la prospective est un art difficile, car les domaines scientifiques produisent des modèles ayant différents niveaux de maturité. Par exemple, les modèles des sciences économiques sont incomplets et ont une maturité faible pour le long terme. Ainsi, il est difficile de tisser des relations efficaces entre les modèles et de comprendre les impacts d’un phénomène décrit par un modèle sur une modèle d’autre domaine scientifique.
Le dr Françoise Roure a montré les opportunités et les questions posées par les communautés en ligne. Il semble que ce soit un sujet de plus en plus envahissant pour les entreprises depuis le nombre des interconnexions est en pleine explosion.
Le professeur El Sawy a parlé du stade de vision fusionnelle où les modèles métier sont conçus pour les plates-formes numériques. Il identifie les « transformateurs des règles du jeu » dans la communauté numérique qui ouvriront de nouvelles opportunités pour l’ensemble des entreprises au cours des 5 prochaines années. Surtout dans les espaces de processus d’affaires sur Internet, les réseaux sociaux, et l’internet des objets.
Le professeur HO a décrit en détail l’adoption du processus de Product Lifecycle Management et des outils dans les industries de Tawain. Il a montré en détail les attentes, les tendances, les freins. C’est l’un des quelques domaines où l’industrie française des logiciels est un acteur majeur grâce à Dassault Systèmes.
Lyne Bouchard a présenté une organisation de réflexion canadienne : l’action TI qui soutient l’innovation basée sur l’usage des technologies de l’information.
Professeur Benoît Aubert a dévoilé les premiers résultats d’une étude sur l’usage des TI au sein des entreprises canadiennes. Il semble que les technologies de l’information bénéficient aux entreprises à la stratégie agressive, en expansion, grâce à l’évolutivité générée par les systèmes. Les entreprises dont le métier est l’analyste métier et le conseil bénéficie des avantages d’une capacité de gestion de grand volumes de données. Les entreprises dont la stratégie d’affaire est basée sur la réduction des coûts, bénéficient de l’opportunité la possibilité d’externaliser leurs TI. En bref, des usages basé sur l’intégration semblent offrir plus de bénéfices que les usages simplement réactifs.
Il est toujours intéressant et rafraîchissant pour l’esprit de voir comment les autres font face aux défis qui sont devant nous, car ils sont questionnés de la même manière que nos vielles sociétés occidentales. Je suis cependant heureux de rester sur l’image de l’ancien sénateur Pierre Lafitte qui a montré comment une vieille industrie, le tourisme, est touchée par de grands changements en raison des de nouvelles capacités des technologies de l’information.
Très bon article. j’apprécie beaucoup votre site internet