Papier publié sur le Hub « Solutions Logicielles » en tant que membre de l’équipe d’experts
Des unités d’affaires compétentes, hautement spécialisées, qui se développent chacune en suivant les orientations stratégiques de l’entreprise : n’est-ce pas une description parfaite des entreprises que nous connaissons ? Précisément. Car chaque unité d’affaire ou métier vérifie soigneusement les documents ou les informations qu’on lui transmet, les corrige, sans se soucier de savoir si une autre unité d’affaire l’a déjà fait. Elle exécute ses opérations, en contrôle la qualité avec des exigences élevées, et transmets le résultat sous une forme qu’elle estime la plus adaptée. Les systèmes d’information automatisent cette logique.
Au sein de ces organisations, dites en silos, la facture ne suit pas automatiquement la fourniture d’un service au client, on continue de vendre des services à des clients qui engloutissent la marge et on a du mal à établir une vision partagée du chiffre d’affaires.
Pourtant, avec le management par les processus et le Web, nous sommes dans l’ère de l’intégration : les opérations se font en temps réel, la production est tirée par la demande client. L’optimum global n’est plus la somme des optimums locaux.
L’approche SOA ne touche pas suffisamment au métier et à l’organisation pour sortir les organisations de cette logique. L’architecture d’entreprise, en considérant le métier, l’organisation et la technique comme les diverses facettes d’un même système complexe, propose une démarche innovante de management des transformations métier, qui permet aux entreprises de sortir de la phase silo et de réussir leur passage à l’ère de l’intégration. Elle promeut la multidisciplinarité et les approches systémiques, c’est-à-dire qui traitent autant des hommes, des systèmes que des technologies. Elle est nécessaire pour relever les enjeux des innovations futures d’un monde de plus en plus connecté.